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Photo du rédacteurAlison chez Délassa

Lecture "vintage", 50 ans en arrière



(Partie 2.)


Je pense terminer les deux mois d'été à dix livres environ, et je réitère mon étonnement, car je ne lisais que très peu depuis mes années littéraires.


Me voilà plongée dans le dernier siècle, pas si loin, vous me direz, entre soixante et vingt ans en arrière. Pour certains aspects de la vie cela semble une éternité et quant à l'humanité actuelle, je ne sais pas si nous avons réellement évolué.


Le livre de Maurice Polard m'a attiré car il s'agit d'un Breton qui part dans les années 60 découvrir l'Angleterre (mon pays natal). Je découvre dans ce livre un langage littéraire que je maîtrise ni peu ni prou (clin œil). Comme vous êtes lecteurs passionnés voici mes trouvailles :


- une ascèse - discipline volontaire du corps et de l'esprit d'atteindre la perfection (peut me correspondre même si je ne vise pas la perfection, car elle n'existe pas !)


- un viatique - provision de nourriture ou somme d'argent


- sourdre (vb) - jaillir (liquide)


- marcescent (adj) - feuillage qui flétrit sans tomber


- prodome - anxiété injustifiée, syndrome/crise en début de maladie


- veule (adj) - mou, sans volonté, ni énergie


Vous devinez certainement, qu’en plus d'un personnage principal qui m'épuisait par ses états d'âmes et comparaisons, (les Celtes, les Français, les Britanniques), le langage fut plutôt indigeste pour moi. Je me suis, malgré tout, efforcée de terminer ce livre comme une ascèse (rire).


Malgré une lecture lourde de cette dernière aventure littéraire, cela a eu le mérite de me replonger 32 ans en arrière à mon arrivée en France. J’ai dû apprendre les mœurs et découvrir qu'on me trouvait "exotique", car en provenance d'un pays partiellement géré par une famille royale (mon deuxième prénom étant Diane de surcroît).


J’ai moi-même vécu les craintes du personnage de ne pas faire d'impaires avec la langue étrangère, comprendre les subtilités. Par exemple, j’ai vite réalisé en arrivant ici que la question "Comment ça va" était plus une salutation qu'une réelle question.


Au suivant, plus léger, beaucoup plus court, mais toujours du siècle dernier, quelle erreur de croire en un moment de détente. Roald Dahl est un auteur de ma jeunesse, très connu en Angleterre (né au Pays de Galles de famille norvégienne), les Britanniques avaient même fait une série télévisée de ses nouvelles. Je m'en souviens, des histoires assez sombres, macabres avec une touche d'humour (noir également). Je me couchais crispée en regrettant de l'avoir regardé. Mais, lorsqu'on est jeune, on cherche des "sensations", et même la terreur ne nous fait pas peur !


Ce petit livre de deux nouvelles fut rapide à lire, mais heureusement, car je n'aurais pas souhaité séjourner plus longtemps dans son monde excentrique et perturbant. Car même lorsqu'on pose le livre, le mental et l'imagination continuent leur chemin en visualisant la suite des histoires.


Agréablement surprise par le "vintage" suivant, écrit par une journaliste en 1995 et relatant des faits réels "Les rendez-vous du destin", des témoignages bouleversants et dramatiques. Je remercie vraiment mon amie D. de m'avoir prêté ces livres d'une autre époque qui me font apprécier la vie, grâce à la richesse et la diversité des contenus littéraires.


Lorsqu'on survit à une catastrophe naturelle, on frôle la mort, on ne peut qu'être reconnaissant; mais la reconstruction émotionnelle par la suite n'est pas une mince affaire. Tellement d'histoires sont oubliées, mais les familles et témoins sont là et revivent chaque jour l'événement en question. Vivre pour aujourd'hui, cela fait quelque temps que j'ai compris ces trois petits mots si importants.


Par contre, l’avant dernière histoire de ce livre (que je viens de terminer), m’interpelle. L’histoire d’un garçon décédé de la maladie de Creutzfeldt-Jakob, dans l’affaire des hormones de croissance des années 90. Une phrase me saute aux yeux « L’institut Pasteur se défend…comment mettre rapidement à la disposition du public un nouveau médicament sans risquer de graves effets secondaires des années plus tard ? »


Et là, mes cervicales se bloquent, signe de forte contrariété chez moi. Comment ne pas comparer cette affaire à ce traitement préventif qu’on nous impose depuis deux ans ? J’espère juste que la population commence à réaliser qu’il dévient primordial de protéger nos enfants de ce vaste laboratoire humain qu’est devenue la société. Mais cela appartient à chacun, on est seul responsable et propriétaire de notre corps.


Je sens qu’il est temps de m’inventer un monde plus doux, plus simple, quelle sera ma prochaine lecture ? Je n’ai pas encore lu Alice, mais j’ai une amie qui me donne rendez-vous la semaine prochaine pour me prêter quelques histoires drôles. Rire rajeunit, il paraît, donc rendez-vous « il y a » quelques années !


À bientôt, si la suite vous intéresse toujours.


A très bientôt,

Amicalement,

Alison


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